Intervention de Amiral Christophe Prazuck

Réunion du mercredi 3 juillet 2019 à 9h35
Commission de la défense nationale et des forces armées

Amiral Christophe Prazuck :

Vous me chouchoutez, Monsieur le président. La mission principale des unités qui sont à Brest est la sûreté de la mise en oeuvre de la force océanique stratégique avec les moyens de lutte sous la mer que sont notamment les FREMM aujourd'hui et que seront les frégates de défense et d'intervention qui auront le même système sonar que les FREMM. Par ailleurs, les pilotes de Lann-Bihoué me disent à propos de la rénovation de l'Atlantique 2 au dernier standard que la peur va changer de camp en raison des performances attendues dans la chasse aux sous-marins. Ces moyens seront compétitifs dans les vingt ans à venir face aux menaces anticipées. Il faudra les compléter par des moyens de guerre des mines, car les moyens actuels vieillissent, ce sur quoi je reviendrai. J'ai une pensée pour les quatorze camarades russes qui sont décédés dans un accident de sous-marin. Nous avons nous aussi connu des drames. Il s'agit d'un métier dangereux et difficile, un incident limité peut prendre des proportions importantes dans un espace confiné. Je pense par ailleurs que la multiplication des bateaux à double équipage augmentera encore nos capacités d'action en Atlantique. Vous avez noté que le simulateur de l'Atlantique 2 standard 6 a un an de retard. Je n'ai pas la réponse à cette question. Mais je veux renforcer le domaine de la simulation dans les années qui viennent, c'est l'axe de la marine en pointe. J'ai toujours eu besoin de simulateurs pour l'aéronautique navale ainsi que pour les sous-marins. Je veux approfondir cet usage pour les forces de surface.

Des travaux d'alimentation électrique et de mise en cohérence avec leurs besoins sont en cours pour les FREMM. Il en va de même pour les frégates de défense et d'intervention (FDI).

Je vous remercie, Mme Dumas, en tant que réserviste citoyenne de la marine, pour votre participation au groupe de réflexion sur la mixité dans la marine. Je suis en train de traduire vos recommandations et celles du groupe des réservistes citoyens en actions pour la marine afin de décliner le plan de la ministre des armées. Je constate que le taux de mixité a augmenté de 0,3 %, ce qui est tout à fait insuffisant pour atteindre les 21 % que je vise en 2030, mais constitue peut-être un frémissement. Les conditions du passage de l'École de guerre ont été modifiées afin de les rendre plus attractives, un réseau sur l'échange des bonnes pratiques en matière de mixité a été créé et j'espère mettre en oeuvre rapidement les préconisations que vous avez faites. Les ressources humaines sont la question stratégique des dix ans à venir pour la marine. Il faut impérativement élargir les viviers de recrutement ; je recrutais 2 400 jeunes il y a cinq ans et j'en recrute 3 600 aujourd'hui que je vais chercher là où nous n'allions pas. Je dois changer mes méthodes de recrutement, encourager les services de recrutement à aller voir ailleurs. Il s'agit également de la représentation de la marine qui n'est pas un monde à part mais reflète la société et doit, de ce fait, accroître sa mixité. La marine américaine est d'ailleurs féminisée à plus de 20 %. Certains porte-avions américains comportent 30 % de personnel féminin. Or il n'y a aucun doute quant à la capacité opérationnelle de nos camarades américains, pas plus qu'il n'y en a quant à celle de l'armée de l'air française qui est, elle, féminisée à 22 %. Qu'il s'agisse d'image, d'ouverture, de compétences, je suis certain des bénéfices que nous apportera une mixité élargie.

Ce qui nous amène à la question de l'École navale, où le taux de mixité reste stable. Vous le savez, le concours de l'École navale n'est plus un concours spécifique ; il s'appuie sur la banque d'épreuves du concours de l'École centrale, précisément afin d'élargir la base de recrutement à des jeunes qui sont a priori étrangers au monde militaire. La part des jeunes ayant préparé l'École navale dans des lycées militaires représente toujours 50 % des élèves ; l'autre moitié est issue de classes préparatoires civiles, si je puis dire. Le changement de concours avait vocation à faire évoluer cette sociologie mais, finalement, la proportion est restée à peu près identique. C'est plutôt par d'autres formes de recrutement qu'elle est susceptible d'évoluer. Premièrement, je crois souhaitable de porter une attention particulière aux candidatures féminines à l'École navale, à chaque étape de la sélection. Entre l'admissibilité, l'oral et l'intégration, il y a beaucoup de déperdition. Dès cette année, nous allons tenter de mieux en comprendre les raisons. Deuxièmement, je pense que le brassage sociologique peut être favorisé par les officiers sous contrat (OSC), dont le recrutement n'a fait l'objet d'aucune démarche active pendant longtemps. Depuis quelques années, nous cherchons à reprendre contact avec des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur qui ont tenté une première fois le concours d'entrée à l'École navale et se sont réorientés ou qui ont fait une année de césure dans la Marine comme volontaire. Nous essayons de les recruter comme officiers sous contrat. Nous avons allongé le cursus de formation des officiers sous contrat, en y incluant la mission Jeanne d'Arc, autrement dit six mois supplémentaires au contact des jeunes officiers de l'École navale. Ce recrutement d'officiers sous contrat répond probablement mieux à certaines attentes de notre jeunesse, qui est toujours un peu inquiète à l'idée de signer un engagement pour vingt-sept ans et est plus encline à signer un contrat de quelques années. Nous en attendons une plus grande diversité sociologique, une plus grande variété de compétences ainsi qu'une mixité plus importante.

Ensuite, Madame Mirallès m'a interrogé sur les bâtiments à double équipage. Il y a déjà des bâtiments à double équipage dans la Marine : tous les sous-marins, les bâtiments multi-missions, les bâtiments de soutien logistique outre-mer, le Dupuy-de-Lôme, le bâtiment hydrographique et océanographique Beautemps-Beaupré, etc. J'ai proposé à la ministre d'adopter le double équipage en 2019 sur l'Aquitaine, le Languedoc, et le patrouilleur Flamant à Cherbourg. Nous étudions comment poursuivre ce mouvement en 2020. Mon objectif, pleinement partagé par l'amiral Jean-Philippe Rolland, vous l'avez dit, c'est d'abord la prévisibilité des programmes d'activité. En moyenne, les marins sont absents plus de quatre mois par an. S'ils peuvent s'organiser, ils seront ravis de naviguer ; s'ils n'ont que deux jours de préavis, beaucoup moins. En retour, je vais augmenter le nombre de jours de mer de ces bateaux, en passant de 120 à 180 jours de mer par an pour chaque coque. J'aurai donc un bénéfice opérationnel qui répond à une pression croissante. Certes, je vais augmenter les besoins de maintien en condition opérationnelle mais j'aurai deux équipages pour contribuer à l'entretien du bateau, au lieu d'un seul. J'espère ainsi gagner en attractivité, en fidélisation, en disponibilité opérationnelle et en qualité du MCO. Le nombre de volontaires pour embarquer au sein de la force d'action navale commence déjà à augmenter du fait de ces perspectives. Des hommes et des femmes disent : « Je veux et je peux aller sur une frégate multi-missions. Je peux rendre ce mode de vie compatible avec ma vie privée. »

Monsieur Lainé, merci beaucoup de votre intérêt pour les questions relatives au logement et à l'hébergement. C'est un sujet d'importance pour la Marine et les militaires en général. En regardant le journal télévisé de 20 heures, que voit-on ? Souvent des Français qui cherchent un emploi autour de leur logement. Les marins, et les militaires en général, cherchent des logements à proximité de leur travail ; la recherche est inversée. Les militaires se partagent ensuite entre ceux qui occupent des logements gérés par le ministère des Armées et ceux qui occupent les logements disponibles dans le civil. La différence de coût est très importante, en particulier dans des zones tendues comme Toulon ou Paris. Cette différence de coût entre un loyer dans le civil et celui d'un logement Défense est, à mon avis, bien supérieure aux différences de primes entre les uns et les autres. L'accès à la propriété est une autre question récurrente ; la proportion de marins propriétaires de leur logement est bien inférieure à la moyenne constatée dans le monde civil. La ministre est très investie sur ce sujet, comme du reste sur la question de l'hébergement. Dans la Marine, 100 millions d'euros seront consacrés à la rénovation d'hébergements qui sont dus aux quartiers-maîtres et aux matelots. Je suis allé visiter des hébergements de ce type à Lorient, sur la base des fusiliers-marins et commandos. Ils sont six par chambre, avec des sanitaires collectifs. Autrement dit, les standards ne sont pas du tout ceux que les jeunes attendent aujourd'hui. Nous devons donc augmenter le nombre d'hébergements mais aussi faire évoluer leurs normes. L'ensemble du ministère s'attelle actuellement à ce travail de définition des nouvelles normes et de rénovation. Ce chantier est essentiel pour l'attractivité et la fidélisation.

Ensuite, vous m'avez interrogé sur le tonnage du futur porte-avions pour accueillir le futur avion de combat (NGF). Nous sommes encore en phase d'études. Il n'est pas plus question aujourd'hui de 70 000 tonnes que de 60 000 ou 90 000 tonnes. La donnée de départ, c'est en effet la masse du NGF. Elle est compatible avec les catapultes EMALS (Electromagnetic Aircraft Launch System) des porte-avions américains. Il faut évidemment se demander combien d'avions nous voulons avoir sur notre porte-avions et pour quel scénario. La question est alors, moins la masse, mais l'envergure et corrélativement, la superficie, celle du pont d'envol, celle du hangar. Ensuite, il faudra déterminer la propulsion possible pour ce porte-avions, sachant que la vitesse maximale doit être d'au moins 27 noeuds. Pourquoi ? Parce que c'est la vitesse à laquelle on récupère un Hawkeye E-2C ou E-2D en avarie sévère.

Monsieur Son-Forget m'a posé la question des commandos-marine du Contre-Terrorisme et Libération d'Otages (CTLO) et de l'équipe spéciale de neutralisation et d'observation (ESNO). C'est une logique différente de celle du double équipage sur les bateaux, qui voit alterner les deux équipages. L'enjeu, c'est d'avoir une unicité d'organisation des différents commandos qui permette de mieux les gérer. Auparavant, il y avait des commandos spécialisés, comme Jaubert et Trépel, dans la libération d'otages, et d'autres dans la neutralisation à distance. Nous voulons davantage de commandos comme le commando Hubert, qui dipose de ces deux capacités simultanément. La question est, une fois encore, de disposer de la ressource humaine. Les sélections ont lieu en ce moment. L'agilité d'achat d'équipements est par ailleurs indispensable. Les commandos-marine acceptent d'aller dans des endroits épouvantables, de prendre des risques insensés, à condition de disposer de ce qu'il y a de mieux sur le marché. L'expérimentation et la veille technologique sont consubstantielles aux commandos et je dirais que, par construction, les moyens d'acquisition ne sont jamais assez rapides pour eux. C'est évidemment un point auquel je suis sensible et j'espère que l'Agence d'Innovation de la Défense (AID) permettra de développer davantage l'innovation d'usage.

Monsieur Aliot, vous m'avez interrogé sur les moyens limités de nos drones et sur nos moyens outre-mer, ainsi que sur l'escale annulée aux Vanuatu à la demande des autorités locales. Nous y retournerons et ferons escale une autre fois. S'agissant des drones, j'ai aujourd'hui cinquante appareils, dont aucun n'est encore opérationnel. Ils sont tous en expérimentation, dont beaucoup au sein de la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO). Mon objectif, vous le savez, c'est de disposer d'un drone par bateau en 2030 – petit drone, petit bateau ; gros drone, gros bateau. J'estime donc qu'en 2030, dans la Marine, il y aura environ 1200 drones : 900 drones aériens pour équiper les bateaux, les bases à terre et les sémaphores ; une cinquantaine de drones de surface pour la surveillance et deux cents drones et gliders sous-marins pour la guerre des mines et la surveillance de l'environnement. Parmi les drones aériens, il y aura des petits drones mais aussi des drones de moyenne altitude et longue endurance (MALE) qui peuvent voler plusieurs heures, pour compléter nos avions de patrouille et de surveillance maritime, ainsi que nos hélicoptères. En équipant nos patrouilleurs de petits drones, j'espère multiplier par un chiffre compris entre six et dix la surface couverte annuellement par nos moyens. Enfin, nous avons plusieurs projets visant à exercer une surveillance satellitaire de nos zones économiques exclusives (ZEE). Ainsi, je pense que les programmes qui sont lancés, même s'ils n'augmentent pas le nombre de bateaux présents outre-mer, vont augmenter nos moyens de surveillance et d'action et seront à la hauteur des enjeux de la surveillance de nos ZEE.

Madame Gipson m'a posé la question de la protection des sémaphores face au terrorisme. Nous nous sommes posé cette question il y a quelques années quand un jeune, qui avait passé quelques mois dans la Marine, avait été arrêté après qu'on eut découvert qu'il envisageait d'attaquer un sémaphore en Méditerranée. Nous avons renforcé significativement les moyens de protection des sémaphores et leurs conditions d'accès, ainsi que les moyens de défense individuels des guetteurs sémaphoristes, qui sont donc entraînés en conséquence. Les sémaphores sont connectés avec les forces de sécurité locale.

Aurons-nous besoin des Américains pour acquérir des drones ? Je ne pense pas. Il y a aujourd'hui une offre française ou européenne, que ce soit sur les petits drones ou sur les drones MALE, susceptible de répondre à nos besoins. S'agissant des drones embarqués, sachez que des expérimentations entre Naval Group et Airbus ont été organisées, par exemple, autour d'un drone à voilure tournante – un petit hélicoptère, en somme –, le Colibri, qui a pris depuis le doux nom de VSR700. L'objectif serait qu'il puisse être embarqué, apponte de manière automatique, vole dix heures, s'éloigne à cent nautiques du bateau et emporte cent kilos de charge utile, autrement dit un radar et de l'optronique.

J'en viens à l'idée de recourir à des affrètements pour compléter les capacités mises au service de la fonction de garde-côtes, notamment dans les navires de petit tonnage. Nous affrétons déjà des bateaux, les Abeille, les gros remorqueurs, des bateaux pour l'entraînement. Chaque fois que l'on envisage d'acquérir une nouvelle capacité « non combattante », nous nous demandons s'il est préférable de recourir à l'affrètement ou à l'acquisition patrimoniale. Il y a évidemment un enjeu économique, financier – cela va-t-il coûter plus cher de le faire chez nous ? – et aussi une recherche de cohérence interne – est-ce que pour la formation de mes équipages et de mes commandants, j'ai besoin de ces bateaux-là ? Pour commander le Charles De Gaulle, il faut avoir commandé une frégate de niveau 2, une frégate de type La Fayette, par exemple. Pour commander une frégate de niveau 2, il faut avoir commandé un « petit bateau », c'est-à-dire un bateau de cinquante mètres avec cinquante personnes à bord. Il faut bien que j'aie ces bateaux-là. Pour commander un sous-marin nucléaire d'attaque, j'exige qu'un commandant ait commandé un petit bateau pour m'assurer de sa capacité à conduire une mission, à commander un équipage et aussi accroitre son sens marin. Il faut donc que j'aie ces petits bâtiments dans ma « hotte », si je puis dire. Maintenant, en matière de garde-côtes, chaque fois que quelqu'un vous propose de distinguer entre des petits moyens qui seraient nécessaires pour garder les côtes et les gros moyens, qui relèveraient de la Marine, au large, c'est vraiment un contresens ! Je vais vous expliquer pourquoi. Quand il y a une crise, qu'un bateau coule et pollue la mer, c'est qu'il y a une tempête et quand il y a une tempête, pour sortir en mer, il faut un gros bateau. Il est absurde de dire que près des côtes un petit bateau suffit ! C'est un raisonnement qui ne peut être tenu que par quelqu'un qui n'a jamais mis les pieds sur un bateau ! Aux Sables d'Olonne, les sauveteurs de la SNSM sont morts à huit cents mètres du rivage ! Toutes ces astuces basées sur le découpage géographique de l'océan sont décalées, inopérantes. Elles pourraient peut-être fonctionner quand la mer est plate mais dans la tempête, ce sont des songes de terriens !

J'en viens à présent au système de lutte anti-mines marines futur (SLAMF) et au programme franco-britannique MMCM (Maritime Mine Counter Measures). Un essai a été conduit au début du mois de juin, permettant de faire le point sur l'état d'avancement des travaux de Thales. Nous entrerons dans une phase de tests plus aboutie à partir de 2020. Nous doter d'une capacité autonome de lutte anti-mines constitue une absolue nécessité. Ce programme opère une véritable évolution conceptuelle : auparavant, le bateau qui parcourait un champ de mines, s'il n'explosait pas, était chargé de les détecter ; dorénavant, l'idée est d'envoyer des drones autonomes dans la zone minée pour détecter les mines puis les détruire. Ce programme n'est néanmoins pas révolutionnaire, et j'en veux pour preuve que de nombreuses marines travaillent déjà sur ce concept. Bien sûr, le recours aux drones pose un certain nombre de difficultés sur lesquelles nous travaillons. À titre d'exemple, nous nous interrogeons sur la manière dont le drone peut transmettre les informations collectées : doit-il être doté de capacités d'intelligence artificielle et être capable d'évoluer de manière autonome ? Lui faut-il ramener l'ensemble des données sur un bâtiment, ou à terre, où elles seraient analysées ? Une fois qu'une mine a été détectée, faut-il envoyer un autre drone pour la détruire ? Nous devrons répondre à toutes ces questions, et nous le ferons dès lors que le prototype nous sera livré et que nous ouvrirons la phase de tests que j'évoquais tout à l'heure.

Vous m'avez également interrogé sur notre BITD, le maintien des compétences et les risques d'obsolescence concernant les turbines. Loin de moi l'envie de me défausser mais, en l'espèce, je ne suis pas compétent pour vous répondre car c'est bien la responsabilité de la direction générale de l'armement (DGA) de s'assurer du maintien des savoir-faire. Cela recouvre deux aspects. D'abord, il s'agit de garantir le caractère national de ces savoir-faire. Ensuite, il s'agit de gérer les effets du temps et d'anticiper l'obsolescence des matériels comme des hommes. Par exemple, un porte-avions comme le Charles de Gaulle, c'est cinquante ans de durée de vie. Puisque nous évoquions son successeur, il faut avoir conscience qu'il entrera en service vers 2038, et qu'il le sera toujours en 2090 ! Il faut donc veiller à maintenir notre capacité à le concevoir aujourd'hui, mais également à l'entretenir dans le futur. Il en va de même pour les sous-marins, qu'il faut être en mesure de maintenir durant quarante ans. Se pose donc la question, à un moment donné, de notre indépendance nationale pour la conception et la construction, mais il ne faut pas négliger notre capacité à entretenir des objets dont la durée de vie est quasiment unique dans l'industrie. La DGA oeuvre donc à l'animation de notre BITD, et identifie les domaines dans lesquels il nous est possible de partager des savoir-faire – par exemple la maintenance des tourelles de 76 millimètres des FREMM est confiée à des acteurs italiens – et ceux qu'il nous faut être en mesure de maîtriser de manière autonome – c'est le cas de l'entretien de la bibliothèque de guerre électronique des FREMM.

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