Radio France, avec ses sept chaînes de radio, ses quarante-quatre antennes locales et ses quatre formations musicales, est une entreprise publique dont nous sommes collectivement fiers, une entreprise qui a su démontrer son agilité et convaincre les Français, comme en témoignent les audiences. C'est une entreprise qui va bien, avec des comptes ramenés à l'équilibre depuis 2018.
Néanmoins, on ne peut ignorer la multitude de nouveaux acteurs dans son champ concurrentiel et le renouvellement des usages, qui ne pourra que s'accélérer dans un futur proche. Je pense, par exemple, aux véhicules autonomes.
Vous avez annoncé un plan stratégique pour 2022 et des économies redéployées au bénéfice de la transformation numérique, de la création de podcasts, du développement d'une offre à destination du jeune public et de la formation des équipes, en conservant le périmètre du groupe.
En février dernier, la Cour des comptes a pointé la question du temps de travail, « particulièrement faible » à Radio France. La majorité des journalistes travaillent 192 jours par an, ce qui leur permet de totaliser 14 semaines d'absence. Nous savons que les compensations dont ils bénéficient répondent à des contraintes particulières d'organisation des métiers, mais elles mériteraient certainement d'être précisées et rationalisées, a fortiori dans un moment où les Français demandent, à juste titre, des efforts partagés.
La question de la pérennité de la ressource est par ailleurs posée. Considérant que l'audiovisuel public est un service public, il me semble légitime que la contribution à l'audiovisuel public puisse demain être universalisée, ce qui serait d'autant mieux accepté par les Français que l'entreprise aurait su réaliser des efforts internes. Que pensez-vous de l'avenir de la contribution à l'audiovisuel public ?