J'entends aussi, Monsieur le président, votre remarque sur l'objet premier de cette audition, et vous avez raison de le rappeler. Mais il est certain que le sujet porte et suscite de l'intérêt.
Sachant que les prélèvements publics sur les jeux devraient continuer à générer une contribution totale de 3,5 milliards d'euros par an et près de 90 millions d'euros de dividendes, ouvrir le capital à hauteur de 1,5 milliard d'euros revient à nous priver d'une rentabilité rarissime, d'environ 7 %. Dans le contexte économique que nous connaissons, ce n'est évidemment pas rien. Comment évaluer ce manque à gagner ?
Comment garantir que La Française des jeux ne remette pas en circulation l'un de ses jeux les plus rentables ? Monsieur de Courson ne l'a pas cité mais Monsieur Dufrègne l'a fait, le Rapido – 1,7 milliard d'euros de bénéfices annuels, dépassant même les chiffres du Loto – est considéré comme le jeu le plus addictif de La Française des jeux.
Enfin, que prévoyez-vous pour que l'État puisse continuer à être le garant du contrôle du versement de la taxe sur les jeux ? Et craignez-vous certaines dérives ?