Madame Christine Hennion, le Gouvernement n'entend pas demander aux gens de s'identifier quand ils se connecteront à Facebook ou qu'ils voudront jouer à des jeux en ligne. En revanche, on peut imaginer des protocoles permettant de déterminer sans vous identifier si, par exemple, vous êtes ou non majeur : cela constituerait une arme essentielle pour lutter contre l'accès des enfants et des adolescents à la pornographie. L'identité numérique a donc ses usages, dès lors qu'elle n'est pas un moyen de vous identifier nommément.
Cela étant, l'accès à internet n'est jamais anonyme puisqu'il nécessite une adresse IP que la justice peut révéler quand nécessaire, mais nous concevons bien l'identité numérique comme un outil facilitateur et simplificateur, en aucun cas comme un instrument de surveillance. J'ajoute que je considère essentiel que la Représentation nationale se saisisse de cette question et engage le débat sur les usages de l'identité numérique.