Pour ce qui concerne l'écosystème numérique, je vais être ambitieux. J'aimerais que nous dépassions l'écosystème britannique avant la fin du mandat, sachant qu'ils sont à 7 milliards d'euros levés, que nous ne sommes qu'à 5 milliards et que nous étions encore à 2,5 milliards il y a deux ans.
Sur la question de l'identité numérique, nous le saurons en 2021 ; cela ne pourra être que 0 ou 1…
La régulation des grandes plateformes va pour une grande part se jouer au plan européen, mais je souhaite que nous posions les bases d'un système qui fonctionne. Cela prendra du temps, et je pense que cela incombera encore à mon successeur et au successeur de mon successeur. Nous tentons en tout cas d'avancer ; nous l'avons fait avec les contenus haineux et nous tenterons de le faire plus largement dans les mois qui viennent.
En matière d'inclusion numérique enfin, nous devons former plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions de personnes avant la fin du quinquennat, sachant que nous aurions besoin de former six millions de personnes. Cela implique de multiplier les lieux de formation et d'enclencher une véritable dynamique collective.
J'en terminerai par un dernier point que je n'ai pas encore abordé : j'aimerais qu'il y ait plus de femmes dans la technologie, à mon départ. Elles sont 15 % aujourd'hui, ce qui est un problème en termes d'égalité mais également en termes de performances.