Contrairement aux régimes spéciaux de la RATP et de la SNCF, le financement du régime des retraites des agents d'EDF incombe à l'entreprise, et indirectement au consommateur d'électricité par le jeu de la CTA.
C'est d'une équité discutable, puisque les clients règlent aujourd'hui sur leur facture d'électricité cette contribution dont les taux ont été significativement revalorisés en 2013, alors qu'une majorité des agents électriciens bénéficient de privilèges qui ne sont pas toujours justifiés : réduction de 90 % de leur facture d'électricité, salaires d'embauche supérieurs au SMIC, âge de départ et calcul du montant de la retraite.
Tous les ans, EDF règle 800 millions d'euros de retraites. Sur le long terme, l'énergéticien devra financer 22,6 milliards d'euros. De plus, le solde démographique des personnels actifs rapportés aux retraités apparaît de plus en plus défavorable au sein de la branche IEG, ce qui imposera de trouver de nouvelles ressources financières.
Une remise à plat de ce régime spécial de retraite s'impose donc. La réforme envisagée tend à plus d'équité et de transparence sur le financement des systèmes de retraite ; nous partageons tous ces objectifs. Toutefois, considérant les montants engagés, notamment pour EDF, n'est-il pas indispensable que cette démarche soit progressive pour être acceptée ? Avez-vous préconisé un calendrier ?