Car la dette continue de grimper. Voici quelques chiffres : au 31 décembre 2016, elle s'élevait à 2 147 milliards d'euros ; au 31 décembre 2017, à 2 258 milliards ; pour atteindre, au 31 mars 2019 – c'est le dernier chiffre connu selon les critères de Maastricht – 2 359 milliards d'euros.
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, la dette a donc augmenté – tenez-vous bien, chers collègues – de 2 700 euros par habitant, soit une hausse de 8 %, pour aboutir à environ 36 300 euros par habitant – c'est un passif que nous laissons à nos enfants et petits-enfants. Pire, ce montant va continuer d'augmenter jusqu'en 2022.
Cette réalité est décevante, et surtout très préoccupante. Depuis deux ans et demi, malgré une croissance largement positive, malgré un prix du baril relativement contenu, vous vous êtes révélés incapables de maîtriser les dépenses.
Pourtant, vous le savez, la maîtrise des dépenses publiques est l'unique remède pour créer un cercle vertueux dans notre pays : moins de dépenses publiques, c'est moins de prélèvements obligatoires pour les entreprises et pour les ménages, c'est aussi plus de compétitivité, de marges et d'investissements, par conséquent, plus de croissance, de meilleures recettes fiscales et une diminution du chômage, donc moins de transferts sociaux et de soutien à l'économie. Or, rien de tout cela n'est engagé par le Gouvernement, et les comptes 2018 nous le révèlent.
C'est un regret, et surtout un motif de vive inquiétude.
Pour l'ensemble des raisons évoquées, les députés Les Républicains voteront contre le projet de loi de règlement.