Intervention de Émilie Guerel

Réunion du mercredi 24 juillet 2019 à 16h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Guerel :

Madame la ministre, depuis le début de mon mandat, je m'intéresse à la question du travail pénitentiaire, qui est un levier de réinsertion pour les détenus. À ce titre, j'ai organisé au sein de la maison d'arrêt de La Farlède une rencontre avec les chefs d'entreprise de mon territoire, afin de les amener à développer des partenariats avec les établissements pénitentiaires et de permettre aux détenus et aux anciens détenus de tisser des liens avec les acteurs économiques. Au début du mois de juin, je me suis également rendue au restaurant Les Beaux Mets, à Marseille, qui est le premier restaurant géré par des personnes incarcérées, afin d'échanger avec les personnes écrouées en aménagement de peine, avec les personnels de l'administration pénitentiaire et avec les associations partenaires.

La loi de programmation de la justice a mis l'accent sur la réinsertion des détenus, en favorisant la formation professionnelle et le travail en détention. Le Gouvernement a récemment annoncé l'installation d'ordinateurs dans les cellules des prisons, après une expérimentation dans la maison d'arrêt de Dijon et les centres pénitentiaires de Meaux et de Nantes. Je me félicite de ce dispositif, qui permettra notamment aux détenus d'accéder à des cours et à des formations en ligne. Quelles solutions envisagez-vous, madame la ministre, pour encourager le développement de la formation professionnelle en prison ?

Le programme immobilier pour la justice a prévu la construction de deux prisons expérimentales, intégrant des entreprises partenaires, afin de développer un dispositif de prise en charge par le travail en détention qui devrait se poursuivre après la libération des détenus. Pouvez-vous nous dire quel est l'état d'avancement de ce projet ?

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