Intervention de Éric Diard

Réunion du mercredi 24 juillet 2019 à 16h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Madame la ministre, je souhaite revenir sur une question qu'ont déjà abordée mes collègues Jean-Louis Masson et Éric Ciotti, celle des places de prison. Le Président de la République et le Premier ministre ont fixé un objectif de 15 000 places de prison supplémentaires, dont 7 000 devaient voir le jour d'ici à 2022. Vous nous avez expliqué que certains chantiers avaient pris du retard, notamment parce qu'il faut du temps pour définir, avec les municipalités, l'implantation des futurs sites.

Ces retards sont préoccupants, car nous faisons actuellement face à une crise pénitentiaire qui menace la sécurité même de notre système carcéral. Cette crise se traduit par un niveau de surpopulation carcérale élevé : en avril 2019, on comptait 15 000 détenus en surnombre. Cela a des répercussions importantes sur l'application de votre politique pénitentiaire, notamment en matière de lutte contre la radicalisation en prison. En effet, les personnes radicalisées, qu'elles soient détenues pour des faits de terrorisme ou pour des faits de droit commun, nécessitent un traitement pénitentiaire spécifique pour garantir la sécurité des autres détenus, mais aussi pour empêcher le prosélytisme dans nos prisons. Hélas, la tournure que prend votre politique pénitentiaire ne penche pas en faveur d'une prise en charge renforcée de ces détenus.

Ma question est simple, madame la ministre : comment mener à bien une politique efficace de lutte contre la radicalisation avec des objectifs revus à la baisse, et compte tenu du retard pris dans la construction de places de prison supplémentaires ?

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