– Je partage ce qui a été dit. Dans bien des situations, ces technologies ont de forts potentiels, tant bénéfiques que négatifs. Il faut s'emparer de ces technologies et les mettre en débat, il ne faut pas croire qu'en évitant le sujet elles ne s'inviteront pas d'elles-mêmes. Dans certaines situations particulières, la reconnaissance faciale sera d'une efficacité extrême, par exemple pour l'identification d'un auteur d'attentat. L'enjeu principal est le garde-fou : quel mécanisme mettre en place pour que seule la personne qui y a droit et est dans le bon contexte y ait accès ? Comme le disait Anne, un monde dans lequel tout le monde est surveillé en permanence n'est pas acceptable, mais sous réserve que la situation reste bien contrôlée, une fenêtre s'ouvre pour la reconnaissance faciale. L'Europe sera comme toujours le continent qui globalement régulera le plus. Il faut que nous soyons attentifs à la façon dont s'organisera le débat. Aux États-Unis, des expérimentations sont en cours, certaines villes ont choisi d'interdire l'usage de la reconnaissance facile, comme San Francisco, d'autres non. Un usage qui paraît inacceptable aujourd'hui pourra être acceptable demain, parce que les conditions ou les mentalités auront changé. Une question importante est celle de la conservation de l'information. Les applications comme Telegram ont un succès extraordinaire parce qu'elles garantissent une transmission d'information sans fuite, sans piratage, à l'exception peut-être de certains organismes étatiques étrangers…