Chers collègues, j'en viens aux recommandations qui concluent cette note.
En premier lieu, il pourrait y avoir l'instauration d'un examen annuel de la stratégie vaccinale, pour mieux prendre en compte l'avancée des connaissances, tant dans la propagation des maladies infectieuses que dans l'optimisation de la stratégie vaccinale. Aussi bien pour ce qui est de l'avancée des connaissances que pour l'optimisation de la stratégie vaccinale, on a vu, après une année de mise en oeuvre, de premières évolutions sensibles, que nous devons continuer à surveiller.
Le cas échéant, il faudrait envisager d'étendre les recommandations (avec remboursement) ou obligations, notamment pour les vaccins contre la grippe et contre la rougeole pour le corps médical.
Il faut bien sûr poursuivre les efforts de transparence et de pharmacovigilance, notamment avec la recherche d'une meilleure déclaration des effets indésirables, dont on pense que 80 à 95 % ne seraient pas déclarés.
Enfin, il convient de mieux suivre les vaccinations, notamment dans les écoles et les crèches, à quoi contribuerait la mise en place d'un carnet de vaccination dématérialisé.
Autant de sujets, de questions qui viennent dans le sillage de notre note.
J'ajouterais qu'a été exprimé le souhait d'organiser une audition publique, cet automne, sur le thème de l'hésitation vaccinale, notamment avec des sociologues, des psychologues, pour examiner les mécanismes qui conduisent à douter des vaccins, les stratégies de messages pro-vaccinaux à envisager par différents canaux, l'examen de ce qui a été réalisé par des réseaux sociaux pour limiter les fake-news antivaccinales par exemple.
La communication de Facebook sur la limitation de propagation de telles fake news nous conduit à nous demander comment se met en place cette nouvelle politique des réseaux sociaux. Il faudrait également inviter de bons vulgarisateurs scientifiques. Au-delà des recommandations de bon sens que je viens de présenter, cela nous permettrait de parachever le travail entamé avec cette note scientifique et d'apporter une réelle réévaluation par l'Office du virage de la politique vaccinale négocié à l'automne dernier.