J'ai répondu sur les pénalités logistiques. En effet, les camions attendent dans la file d'attente et ils se voient appliquer des pénalités de retard.
La loi de modernisation de l'économie (LME) de 2008 était une bonne loi, mais elle a été violée. La loi « Galland » et l'amendement Chatel étaient de bonnes décisions. Mais toutes les bonnes mesures sont systématiquement violées. Le législateur, quel qu'il ait été suivant les différents gouvernements, a adopté de bonnes lois, qui étaient réfléchies. Mais elles ont été violées. Il en sera de même pour ÉGAlim si rien n'est fait.
Cette année, le refus n'a pas été motivé. Or quelle sera la sanction si le refus n'est pas motivé ? J'ai insisté plusieurs fois dans les médias sur le fait que cette loi était avant tout un état d'esprit qui devait être partagé, sans aucune naïveté. Mais cet état d'esprit est bafoué.
J'ai cité l'exemple d'un industriel ayant réalisé des efforts et demandant une hausse de 3 %, en ligne avec l'augmentation des prix des céréales, et qui n'obtient rien. Comment va-t-il faire ? Il va baisser ses investissements publicitaires, retenir ses négociations annuelles obligatoires (NAO) et prendre des décisions opérationnelles pour parvenir à délivrer un résultat qui est le résultat d'une ETI. Ce n'est pas un groupe international. La situation est exactement la même avec Hénaff.
Je ne suis pas compétent s'agissant des fraises, mais je ne suis pas étonné. On cherche la martingale pour trouver une solution et l'on se sert du SRP pour justifier une promotion. On pourrait entrer dans un débat sur le caractère saisonnier de la fraise : j'ai le souvenir d'une réunion à Matignon où un interlocuteur, de notre côté, a invoqué quarante exceptions ! Or nous devons aussi être crédibles. En face de vous, nous devons proposer un nombre acceptable d'exceptions. La fraise pourrait être considérée comme un produit saisonnier, mais cela se justifie.