J'ai relu hier soir une interview du 30 mars 2015 dans laquelle tous les problèmes étaient posés. J'ai pris cette décision à l'époque parce que je voyais déjà le danger arriver à mon retour de Suisse.
C'est effectivement un débat que nous avions au sein de mon groupe et qu'à mon sens, tous les patrons français de groupes internationaux ont eu avec leurs responsables. Il existe encore des distributeurs qui refusent les hausses de tarif sur la viande de porc, alors que l'on est à plus de 1,50 euro. Intermarché — qui n'est pas le plus tendre — a accepté cette politique. Mais d'autres continuent de refuser, comme le montre un récent échange de courrier entre le syndicat de la charcuterie et Carrefour. Lorsque des distributeurs refusent des hausses de tarif et mettent en difficulté l'outil industriel, certains groupes en viennent à s'interroger sur la pertinence de leur présence en France. Mon groupe se posait des questions.
Les industriels présents en France se posent des questions, alors que nous sommes, avec le Japon, le pays où la nourriture est la plus saine au monde. Sauf très rares exceptions, il n'y a plus de problèmes de santé sur nos produits. On ne meurt plus à cause de l'alimentaire en France.