Je vous remercie pour cet exposé très clair. Vous êtes le premier interlocuteur à avoir mentionné les départements d'outre-mer dans votre diaporama et je vous en remercie. Je suis députée de l'île de La Réunion. Lors de mon premier mandat, au cours du précédent quinquennat, j'avais travaillé sur la loi de régulation économique de l'outre-mer. Dans ce cadre, nous étions intervenus sur toutes les problématiques d'oligopoles, de monopoles et d'installation des grandes surfaces, ainsi que sur le sujet de la sécurité alimentaire dans ces territoires très éloignés.
L'ampleur de la difficulté sur ces territoires apparaît nettement au fil des auditions. Il s'agit en effet de petits marchés, puisque les plus grands représentent 800 000 habitants. Nous avons aussi des producteurs locaux, dont certains producteurs sont adhérents à l'ANIA, et il existe des plateformes d'achat.
Dans ce cadre, comment les négociations se pratiquent-elles ? Existe-t-il des négociations spécifiques du fait de l'existence d'un vrai problème de rapport de force entre une industrie locale qui sert 800 000 habitants et l'industrie nationale ? Cette industrie locale négocie aussi avec Carrefour et avec les plateformes équivalentes d'achat sur les territoires. Si tel est le cas, le rapport de forces est très déséquilibré.
Par ailleurs, avez-vous connaissance d'autres plateformes d'achat en dehors des quatre dont nous avons parlé, qui pratiquent des négociations sur des produits que nous appelons « de dégagement » ? Il s'agit de produits achetés sur le marché local en fonction de la périodicité, qui sont très peu chers, et que l'on envoie sur nos territoires comme on les enverrait en Afrique.