Vous parlez de guerre de communication, mais nous nous appuyons sur des chiffres qui sont des données externes. Lors de la conférence de presse sur l'année 2018, j'ai invité le patron de Nielsen France. Le risque maximum de SRP qu'il évoque, à 600 millions d'euros, provient de panélistes qui visitent tous les points de vente. Les difficultés de la France en matière d'exportation ressortent des chiffres du ministère de l'Économie et des finances.
Il ne faut pas tomber dans la caricature : l'annonce d'une augmentation des prix de 10 % la veille de l'entrée en vigueur du SRP a été orchestrée de manière extrêmement habile. Mais un mois plus tard, les prix avaient augmenté de 0,5 % à peine et l'on est aujourd'hui autour de 1 %, soit 60 euros par an.
Il ne faut pas tomber dans la guerre de communication, ni dans la caricature. Nous devons nous réunir et travailler ensemble. Le travail réalisé depuis deux ans par l'ensemble de la filière lait porte ses fruits. Comment pourrons-nous faire mieux l'année prochaine grâce à cette commission ? Il existe des marges de manoeuvre et une volonté réelle d'avancer. Il est indispensable d'y parvenir, au risque d'atteindre l'année prochaine un niveau de déflation de 1,5 %, alors que grâce aux efforts réalisés par la filière lait, il est cette année de 0,4 %.
La situation évolue. Les centrales Auchan et Casino nous ont invités cette année, avec les autres associations membres de l'Institut de liaisons et d'études des industries de consommation (ILEC), à participer à un comité de suivi de 113 entreprises. Nous avons travaillé, sans citer une seule entreprise, à faire évoluer la démarche d'Auchan et de Casino. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois en cinq mois et l'effort sur la forme est réel. Le dialogue et la bonne volonté partagée permettent d'avancer. Pourquoi d'ailleurs ne serions-nous pas capables de le faire ? La situation peut évoluer, y compris grâce à vous.