Oui, effectivement, je confirme, à Carrefour World Trade, on n'est pas une centrale d'achat ni une centrale de référencement.
C'est important de préciser – sans rentrer trop dans le détail – qu'au niveau du calendrier, on est sur des accords pluriannuels. On intervient dans un temps de discussion qui est déconnecté – et qui n'est pas dans le temps ni de l'année civile ni des mois – des négociations locales. Nous ne sommes pas dépendants dans le sens où nous n'imposons pas. Ce n'est pas un « ticket d'entrée » qui les oblige à passer chez nous. Cela n'arrive pas. Ce n'est pas notre métier !
Concernant les rendez-vous à 100 000, 200 000 euros. Sorti du contexte et dit comme cela, je ne peux qu'être d'accord, c'est disproportionné. Mais ce n'est pas ce que nous faisons. Nous discutons d'un plan d'affaires global. M. Ferry l'a rappelé, il y a une centaine de services – enfin de prestations, on ne parle pas juste de faire des rendez-vous – par centrale.
J'ai fait le calcul – je peux rentrer dans le détail à huis clos – on parle d'un industriel en moyenne, français ou pas, et dans près de 70 % des cas ils ne sont pas français et ils veulent aller en France. C'est un marché important pour eux. Ils ne trouvent pas de croissance. Et comme il s'agit d'accords pluriannuels, ils veulent avoir un cadre aligné au niveau de la stratégie clair avec nous. Un industriel en moyenne va obtenir – quand on regarde les formats, les pays, nous sommes dans une trentaine de pays – une centaine d'initiatives de prestations dans la trentaine de pays. Mais en moyenne sur au moins 13 pays. Et quand on parle de proportionnalité ou de juste prix, on n'est pas en train de dire : un rendez-vous avec Éric Dubouchet vaut tant, et un rendez-vous avec untel, cela coûte tant. Et des rendez-vous, rien qu'avec mes négociateurs, on en a fait plus de 1 040 sur l'année dernière. Sans compter ceux en pays. Ce que je veux expliquer, c'est que oui, nous sommes une vingtaine d'experts à Genève, mais nous avons un périmètre d'une trentaine de pays.
On n'agit pas sur 2 pays. Et comme c'est un pourcentage sur un chiffre d'affaires… Si vous prenez un des leaders mondiaux qui pèse plus de 80 % sur le marché avec nous au Brésil et qui a besoin de s'implanter en France, parce qu'il a des concurrents importants européens, il fait appel à nous pour amener des stratégies et se développer. Et forcément, la base est importante du fait qu'il y a 30 pays. Si on était dans 2 pays, la valeur absolue du service serait nettement moindre puisque c'est un pourcentage.