Donc, nous sommes bien d'accord qu'en 30 ans, une organisation comme la vôtre a beaucoup évolué, y compris sur les masses financières qu'elle manipule ou qui sont concernées. Certains industriels décrivent les relations commerciales avec des organismes comme les vôtres, comme très tendues par le biais d'un rapport de force. Certains ont même parlé de pratiques abusives, déloyales. L'Autorité de la Concurrence dans les 3-4 ans n'est pas allée vous voir. La DGCCRF n'est pas allée vous voir. Les services fiscaux ne s'intéressent pas à ce que vous faites. La Commission d'examen des pratiques commerciales ne vous regarde pas non plus.
Finalement, la vie est belle ! Parce que quand on connaît un peu ce qui se passe en France, y compris pour les multinationales en termes de suivi, en termes de contrôle, en termes de pratiques, en termes d'exigence, en termes de rigueur... On s'intéresse beaucoup aux producteurs, et il y a un bon nombre de membres de la Commission d'enquête qui s'intéresse au travail des agriculteurs, producteurs, parce qu'il y a des denrées alimentaires. Donc, je suis très étonné que vous – compte tenu des enjeux, des masses financières – vous ne soyez pas soumis à des visites, à des contrôles réguliers, à des demandes de rapports, de comptes rendus sur l'exercice de votre métier, y compris sur sa définition juridique.