Intervention de Frédéric Duval

Réunion du mardi 23 juillet 2019 à 17h00
Commission d'enquête sur la situation et les pratiques de la grande distribution et de ses groupements dans leurs relations commerciales avec les fournisseurs

Frédéric Duval, délégué général d'Amazon France :

Je vous remercie de votre question.

Le commerce est en effet une activité qui nécessite de fidéliser des clients et de leur donner envie de revenir. Nous sommes intimement convaincus que cette fidélisation implique de remplir un certain nombre de conditions assez simples en faveur de nos clients.

La première chose qu'un client demande, c'est d'avoir un large choix – je n'ai pas vu beaucoup de clients déplorer qu'il y en ait trop. La deuxième : que les prix soient justes – je n'ai jamais entendu un client me dire que ce n'était pas assez cher. La troisième : que le produit soit disponible, qu'il puisse arriver facilement chez lui ou dans un commerce physique. Si l'offre est large, si le prix est juste et si le produit est disponible chez le distributeur, le client a tendance à revenir régulièrement.

Quid de l'équilibre de la valeur ? Je me pose la question de temps en temps et il est difficile d'y répondre de façon précise, certaine et, surtout, tranchée. Je constate néanmoins que la rentabilité des grands industriels des produits de grande consommation – Procter & Gamble, Mars, Nestlé… – est supérieure à celle des distributeurs physiques ou « virtuels ». Compte tenu des chiffres, je considère que pour ces grands groupes industriels, la valeur est plutôt bien partagée.

La très grande majorité des plus petits acteurs interagit quant à elle avec Amazon par l'intermédiaire de la marketplace. Ces derniers fixent leurs prix et l'assortiment qu'ils vendent. La commission de 15 % que nous prenons participe-t-elle d'une juste répartition de la valeur ? Je suis assez convaincu que les choses vont très bien.

J'ai discuté récemment avec des agriculteurs bretons du Nord Finistère producteurs d'échalotes – étant moi-même breton, je puise là-bas quelques références ! Ils m'ont dit qu'ils les vendent un euro le kilo et que, sur le marché, ce kilo est revendu cinq ou six euros. En l'espèce, le coefficient est donc de cinq ou six. Comparativement, sur nos places de marché où 15 % sont prélevés, la répartition de la valeur dont vous parliez bénéficie largement au producteur.

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