Merci de me permettre de m'exprimer sur la territorialité, un élément essentiel qui fait notre différence par rapport à certaines grandes entreprises américaines.
Quand je suis arrivé chez Amazon, il y avait deux sites en France : des bureaux de 300 m2 à Paris où travaillaient dix-neuf personnes et un petit centre de distribution, qui louait des entrepôts à l'entreprise Lexmark à Boigny-sur-Bionne, à côté d'Orléans. Depuis, nous avons ouvert vingt sites, répartis sur l'ensemble du territoire. Les cinq centres de distribution se situent à Lauwin-Planque, à Boves, à Saran, à Chalon-sur-Saône et à Montélimar et un sixième ouvrira prochainement à Brétigny-sur-Orge. Nous y employons des personnes sans forcément beaucoup de qualification, nous les formons et leur permettons ainsi d'entrer dans la vie professionnelle – il y a très peu de turn over, nos personnels ne nous quittent quasiment pas – ; chaque centre de distribution compte entre 500 et 1 500 CDI. En aval de ces centres de distribution fonctionnent deux centres de tri de colis. Enfin, des dizaines d'agences de livraison, en région parisienne, à Lyon, à Lille, à Strasbourg, etc., se chargent du dernier kilomètre.
L'empreinte territoriale de notre activité est pour nous déterminante : lorsque nous sommes implantés quelque part, nous participons à la vie de la commune, par nos impôts par exemple. Vous avez parlé d'implication dans le sport : Amazon subventionne la Ligue nationale de basket-ball et trente-six clubs de divisions A et B bénéficient aujourd'hui de ce partenariat. Nous avons des activités plus locales autour de nos vingt sites, partout en France, et nous travaillons notamment avec des associations caritatives.
Sur le même sujet, permettez-moi d'évoquer encore la « Boutique des producteurs », où nous vendons des produits finis « made in France », offrant aux producteurs locaux des débouchés qui leur permettent de se développer.
Les MDD d'Amazon représentent moins de 1 % de notre chiffre d'affaires, la plus connue étant AmazonBasics. Nous tentons de développer ces marques dans les catégories ou les parties de catégories où il y a peu d'offres afin d'apporter un complément.