Je tiens avant toute chose à vous remercier, monsieur le ministre, au nom des députés de mon groupe et de l'ensemble de mes collègues ici présents, pour votre présence devant notre commission et pour le temps que vous nous consacrez. En tant qu'élue, mais aussi en tant qu'enseignante, je voudrais relever les deux termes forts que vous avez employés dans votre introduction, en vous en remerciant : la confiance et la liberté.
Je commencerai par vous demander des précisions concernant votre objectif, que je loue, de dédoubler les classes de CP puis de CE1 en REP et en REP+. Est-il à craindre que la mise en place de ce dédoublement aboutisse à la diminution, voire à la suppression du dispositif « Plus de maîtres que de classes », auquel nous devons pourtant reconnaître un bilan plutôt positif ? Nous nous interrogeons également sur les difficultés qu'éprouveront hélas les communes, en particulier les petites communes rurales, pour réaliser – vous avez annoncé y travailler – les aménagements nécessaires à ce dédoublement, par exemple en termes de locaux. Il faudra en effet procéder à des aménagements dans les écoles pour accueillir ces nouvelles classes.
En ce qui concerne les rythmes scolaires et, plus précisément, le décret du 27 juin permettant aux communautés éducatives et aux communes de rétablir par dérogation la semaine de quatre jours, ce qu'approuvent par ailleurs les parents et les enseignants, la question se pose de l'avenir des temps d'activités périscolaires. Continueront-ils d'exister, le mercredi par exemple ? Le cas échéant, les aides financières accordées aux communes pour employer le personnel chargé d'animer ces activités seront-elles maintenues ?
Hier, M. le Premier ministre a mentionné l'importance de l'inclusion des élèves en situation de handicap. Je n'ai donc aucun doute concernant l'engagement du Gouvernement sur ce sujet auquel nous sommes particulièrement sensibles et sur lequel nous serons très vigilants. Toutefois, nous estimons qu'il faudra rapidement étudier la question des aides fournies à ces élèves et celle de la fonction et de la formation des auxiliaires de vie scolaire.
Je voudrais également appeler votre attention sur la formation des enseignants : la dimension pratique de la fonction en classe me semble actuellement insuffisante et les jeunes enseignants se trouvent souvent livrés à eux-mêmes face à leurs élèves.
Enfin, les résultats du baccalauréat sont publiés aujourd'hui, et bon nombre de bacheliers pourtant méritants n'auront pas le loisir d'être acceptés dans les formations qui constituaient leur premier voeu en raison de la sélection par tirage au sort qui s'impose encore dans certaines filières surchargées. Ce mode de sélection pour les orientations post-bac nous semble arbitraire et injuste ; quelle est votre position en la matière ?