L'idée d'Eurelec a germé en 2015 et nous avons mis deux ans avant de pouvoir rencontrer les quatre premiers industriels avec qui nous avons négocié. Nous partions de rien, et centraliser des commandes, des factures et des flux financiers, de quatre pays, prend du temps. Techniquement, il a fallu travailler pour rassembler tous ces flux et garantir aux industriels cette simplification.
Quatre industriels, car il fallait mettre à l'épreuve ce schéma et cette structure. Nous avions à coeur de choisir des industriels au profil différent, certains étant issus de l'alimentaire, d'autres de l'univers droguerie, parfumerie et hygiène (DPH), avec des schémas logistiques différents, afin de tester, d'éprouver l'élasticité de notre modèle de commande, notre modèle financier, de factures et de paiements.
À l'issue de cette année test, nous avons étendu, en 2018, notre périmètre à onze industriels, puis à dix autres pour 2019. Nous discutons chaque année avec les partenaires de l'intégration de nouvelles multinationales dans le périmètre Eurelec, pour en retenir une dizaine.
Notre développement est volontairement progressif, pour garantir cette simplification et cette efficience que recherchaient Rewe et Leclerc et que nous proposons aux industriels. Nous souhaitons garantir la performance de notre modèle.
Le chiffre d'affaires d'Eurelec était de 812 millions d'euros, quasi à parité entre la France et l'Allemagne, en 2017 ; en 2018, il était de 2,8 milliards d'euros, avec onze nouveaux industriels, discutés pour quatre pays – se sont ajoutés l'Autriche et le Portugal ; en 2019, nous rencontrerons vingt-cinq industriels et discuterons avec eux, et nous pensons réaliser un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros sur les quatre pays.