Si un fournisseur refuse de négocier avec Eurelec, nous ne demandons pas, au niveau national, d'arrêter de lui passer des commandes.
En effet, encore une fois, nous mettons sur le marché les plus grosses marques européennes et mondiales. Si je coupe, demain, mes coopérateurs de ces marques, je suis renvoyé d'Eurelec. Ce n'est pas mon métier de priver les magasins de mes coopérateurs des plus grandes marques génératrices de trafics.
Quel est mon rôle à Eurelec ? En fonction de l'avancée des négociations, j'informe mes clients, mes coopérateurs. Que se passe-t-il si ma demande ne trouve pas écho auprès d'un industriel ? Eurelec va-t-il lui mettre la pression ? Non, je n'ai pas les moyens de lui mettre la pression.
Quand, sur la plupart des catégories, mes fournisseurs réalisent entre 30 et 70 % de linéaire des rayons, je ne suis pas en capacité de discuter avec eux. Je vous donnerai l'exemple d'un industriel de café qui, sur les dosettes, est dans une position archi dominante ; quand il m'annonce un prix, me disant « C'est à prendre ou à laisser ! », je prends. Qui sera le juge de paix, au final ? Le client. S'il se détourne du produit parce qu'il est trop cher, je passerai moins de commandes à cet industriel.