Êtes-vous conscient que les négociations commerciales, les ventes de services nous éloignent totalement du code de commerce français et de la réglementation française ? Alors que le « trois net » est finalement le prix convenu dans le cadre du code de commerce en France, il est dégradé par les nouveaux instruments promotionnels – c'est le « quatre net » – auxquels s'ajoutent d'éventuelles pénalités, par exemple les pénalités logistiques – c'est le « cinq net », puis par des organismes comme les vôtres pour négocier des services.
Êtes-vous conscient que tout cela brouille au final la relation que le consommateur français mais aussi le consommateur européen doit avoir avec l'acte d'achat ? C'est sans doute ce qui explique qu'il y a parfois des promotions sans commune mesure avec la réalité – je pense à la promotion insensée de moins 70 % faite par l'un de vos concurrents, Intermarché, sur le pot de Nutella. Le système de négociation déporté à l'étranger – en Belgique pour ce qui vous concerne – dénature totalement la relation du consommateur au produit. Cela détruit aussi de la valeur. Finalement, l'objectif de Coopelec est de juger la capacité de son interlocuteur – que vous appelez votre client et que nous appelons votre fournisseur – à faire du résultat, et en fonction de cela à négocier au plus haut un certain nombre de services. Où retournent tous les fruits de vos négociations ? Chez les coopérateurs Leclerc : c'est cela la finalité de Coopelec.
Je voudrais vous entendre sur la relation du consommateur avec le produit, sur la destruction de valeur que vous avez gentiment contribué à déporter des producteurs, puis des industriels vers les distributeurs par le truchement de négociations de services, vous à votre niveau, et Coopernic au sien.