Si ce n'est pas vous, ce sont vos collègues, vos employés ? À un moment donné, des contacts s'établissent pour savoir comment se passe la négociation : « En ce qui me concerne, c'est difficile. Nous avons du mal à les faire signer au taux de 1 %, 2 %, 3 %. Ils ne veulent plus, ils rencontrent des problèmes, ils ont signé en déflation en France, en Allemagne, en Espagne, lorsque le coût des services augmente, l'argent vient à manquer… ».
Apparemment, lorsque les coups de téléphone fusent, il peut arriver que l'on mette la pression sur l'industriel en lui disant gentiment qu'il serait tout de même bien qu'il investisse dans vos services. Pour lui montrer votre importance, on met fin, ainsi, à un certain nombre de commandes ou on en ralentit le rythme. Peut-être lui enverra-t-on une lettre lui annonçant certains déréférencements - sachant qu'ils seront annulés plus tard, mais pour certaines entreprises, trois mois de chiffre d'affaires en moins, c'est peut-être une usine qui ferme.
Vous comprenez que le coup de téléphone que vous passez a peut-être, ensuite, des conséquences importantes. En êtes-vous conscient ? Nombre d'industriels, de vos anciens collègues nous le disent très souvent, à huis clos ou non, en réunion directe, hors de l'Assemblée nationale. Est-ce « du pipeau » ? Est-ce une tentative pour vendre un peu plus cher l'année d'après ou, au contraire, est-ce une réalité dont vous ne maîtrisez pas les conséquences ?