Vous avez évoqué les GAFA et Netflix qui nous poussent par leur succès à remanier l'offre publique, en plaçant les attentes des téléspectateurs au coeur des choix éditoriaux. La pérennité d'une plateforme de services de vidéos à la demande telle que Netflix est en effet tributaire des envies et des choix du public, pour le meilleur comme pour le pire, puisque Netflix a enregistré, pour la première fois en sept ans, une baisse significative du nombre de ses abonnés au second semestre 2019, et ce alors que l'offensive de ses futurs concurrents – je pense à Disney et à WarnerMedia – n'a pas encore débuté.
France Télévisions, en comparaison, ne propose pas d'abonnement, alors que les services de vidéos à la demande en ligne incarnent le futur. Vous l'avez d'ailleurs compris puisque vous avez décidé de transférer France 4 de la TNT au web, prenant ainsi acte des nouvelles formes de consommation audiovisuelle.
Dans un contexte de forte concurrence, ce transfert de France 4 aboutit à ce qu'un bon nombre des programmes d'animation chers à notre jeunesse ne soit plus diffusé que sur le réseau numérique, ce qui représente un risque pour la filière de l'animation française : quelles garanties pouvez-vous nous apporter quant à l'avenir de cette filière ?
Par ailleurs, que pouvez-vous nous dire des programmes scientifiques, artistiques et culturels à destination des jeunes ?