Merci, Madame la Présidente.
Permettez-moi d'abord de vous remercier pour ces exposés complets qui rendent bien compte du rôle fondamental que joue l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, notamment dans son appui technique aux décisions prises par l'Autorité de sûreté nucléaire.
Vous exercez en effet une mission exigeante, difficile. C'est une position qui est loin d'être commode dans un pays qui est de plus en plus enclin à des prises de position marquées, voire caricaturales sur ce sujet. Par ailleurs, alors que la parole scientifique connaît un discrédit marqué, nous avons plus que jamais besoin de votre rigueur scientifique et de la rationalité de vos avis et rapports. Notre pays a pris des engagements forts en matière de lutte contre le changement climatique. Il faut garder à l'esprit que disposer de l'un des parcs nucléaires les plus importants au monde permet à notre pays de faire partie des premiers de la classe, en matière de bilan carbone. Notre Assemblée va d'ailleurs examiner dans les prochaines semaines un projet de loi sur l'énergie et le climat, qui vise à inscrire dans la loi le report de 2025 à 2030 de l'objectif de plafonnement à 50 % de la part du nucléaire dans la production d'électricité française.
À titre personnel, je salue cette décision rationnelle et pragmatique, seule à même de nous permettre d'atteindre la neutralité carbone que nous appelons de nos voeux. Elle doit évidemment s'accompagner d'une intensification de la recherche sur les énergies renouvelables pour résoudre en particulier la question cruciale du stockage de l'énergie. Les rapports et avis de l'IRSN nourrissent également le débat public. Je pense particulièrement à vos derniers avis sur l'enfouissement des déchets radioactifs en préalable à l'ouverture d'un débat sur ce sujet sensible. L'une des questions en débat est celle de l'entretien de la mémoire du stockage de déchets qui ont vocation à demeurer enfouis plusieurs milliers d'années.
Quel est votre avis sur ce sujet ?