Je ne voudrais pas qu'il y ait de malentendu, monsieur Jean-Marie Sermier. Je ne critique pas la réalisation d'un réseau TGV dont notre pays a tout lieu d'être fier, mais le fait que, pendant qu'on a réalisé ce réseau, on ait abandonné le reste du réseau ferroviaire, ce qui suscite une incompréhension très forte de nos concitoyens : ils voient qu'on gagne du temps pour aller, par exemple, de Paris à Bordeaux, mais qu'on met une demi-heure de plus pour faire Rouen-Paris, Limoges-Paris, ou encore Clermont-Paris. Sans compter le rattrapage qui s'impose sur les petites lignes, dont on parle souvent, les problèmes liés au sous-entretien de notre réseau routier, et nombre d'attentes déçues dans certains territoires, où les habitants attendent depuis des décennies appellent la réalisation de projets de désenclavement. Je suis simplement en train de dire que le TGV ne peut pas évincer tous les autres investissements. Le sentiment d'abandon qu'une partie de notre pays a exprimé avec beaucoup de force est pour une bonne part lié à une politique qui s'est exclusivement focalisée sur le TGV.