Je suis d'accord avec M. le rapporteur quand il dit qu'il faut savoir faire preuve de méthode et de réalisme, mais cela ne doit pas nous empêcher de poser des jalons et des objectifs. Tout à l'heure, j'ai critiqué les choix faits par le Gouvernement en matière d'investissement. Si j'estime, comme M. Jean-Marie Sermier, qu'il n'y a pas lieu d'opposer la grande vitesse aux petites lignes, j'observe cependant que les investissements dans le secteur ferroviaire sont en diminution. Vous venez de dire qu'ils sont plus importants que jamais, mais force est de constater qu'ils sont passés de 8 milliards d'euros en 2013 à 5 milliards d'euros en 2018… Convenez qu'il est difficile de voir une dynamique de progression dans ces chiffres ! Et dans le même temps, on consacre des sommes deux fois plus importantes aux infrastructures routières : c'est ce choix politique en termes de trajectoire que je critique.
Cela dit, puisque vous venez d'affirmer que les trois quarts des investissements consacrés aux transports allaient désormais être affectés au secteur ferroviaire, on doit pouvoir en déduire qu'à partir de maintenant, ce sont 15 milliards d'euros – soit 75 % du total de 20 milliards d'euros – qui vont être investis dans ce secteur… Je m'en félicite et j'attends avec impatience le rapport qui paraîtra en août 2020, où j'espère trouver la confirmation que la ligne budgétaire sera remontée à la hauteur des enjeux.