L'amendement CD247, que j'ai déjà eu l'occasion de présenter en première lecture, tend à favoriser les tarifs sociaux solidaires plutôt que des mesures générales de gratuité.
La gratuité des transports, régulièrement évoquée, me semble être une fausse bonne idée, et même contre-productive par le fait qu'elle leurre les passagers sur le coût réel des transports. À ce titre, il n'est pas inutile de rappeler que l'intégralité du service rendu n'est pas couverte puisqu'une part importante – entre 40 et 60 % du coût réel – reste à la charge de l'autorité organisatrice. Favoriser la gratuité ne ferait qu'alourdir cette charge financière, empêchant notamment les investissements dans les secteurs clés.
Il est donc préférable de favoriser les tarifs sociaux ou solidaires, mieux adaptés à la situation réelle des passagers, qui évitent les effets d'aubaine liés à la gratuité ainsi que des conséquences organisationnelles et logistiques, difficiles à gérer.