La baisse des déficits, nous l'obtiendrons en nous attaquant aux dépenses publiques inefficaces. Nous devrons aller au bout de la réforme de la politique du logement, inefficace et datée. Nous devrons aller au bout de la réforme de la politique de l'emploi, coûteuse et injuste. II n'existe pas d'autre chemin.
Notre deuxième ambition, la transformation du pays, transparaît d'abord dans la réforme de la fiscalité écologique. La trajectoire carbone et l'alignement de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence rendront nos comportements plus vertueux. La conversion du crédit d'impôt pour la transition énergétique en prime facilitera l'accès de tous aux équipements énergétiques. Mais il fallait que la sortie des portes et fenêtres du dispositif soit progressive – nous sommes heureux que le Gouvernement nous ait entendus.
La transformation du pays se lit aussi dans la réforme de l'épargne – la création de l'impôt sur la fortune immobilière et celle du prélèvement forfaitaire unique – qui, nous le souhaitons, permettra à celle-ci de soutenir le dynamisme d'une société innovante, entrepreneuriale et créative. Il fallait simplifier la fiscalité de l'épargne, dont l'opacité bénéficiait aux conseillers financiers et à leurs clients aisés. Il fallait faire ce pari et nous l'assumons.
À celles et ceux qui nous diront que nous n'allons pas assez loin, nous affirmerons notre conviction qu'une suppression totale de l'impôt sur la fortune n'est pas conforme au mandat que nous avons reçu des Français, et qu'elle est contraire à la conscience profonde de la France. À celles et ceux qui nous diront qu'il ne fallait pas toucher à ce totem, nous rappellerons notre conviction que le financement des entreprises est la condition de la prospérité, et donc la voie vers une société plus fraternelle.