Monsieur le président, monsieur le ministre de l'économie et des finances, monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, mes chers collègues, cette première loi de finances pour le quinquennat devait nous faire entrer de plain-pied dans le nouveau monde promis par le Président de la République.
Toutes les conditions étaient réunies pour que vous y parveniez, messieurs les ministres. Les Français, épuisés par les changements de cap incessants, sont aujourd'hui prêts aux réformes, pourvu qu'ils en perçoivent le sens et qu'elles soient justes. Pour conduire ces réformes, vous disposez d'une majorité écrasante et d'une légitimité incontestable. Sur le front économique, la croissance est de retour, la menace déflationniste disparaît, les taux d'intérêt sont incroyablement bas, les taux de marge des entreprises s'améliorent et la progression dramatique du chômage s'atténue.
Pourtant, rien n'y fait. Au terme d'une longue semaine de débat, cette loi de finances nous laisse un arrière-goût d'inachevé, …