Je conçois que nos points de vue divergent sur l'opportunité même de ce projet, dont je rappelle qu'il est nécessaire, d'une part, pour la desserte de l'aéroport, qui voit passer 200 000 passagers par jour et compte 90 000 employés, et, d'autre part, pour l'attractivité de la capitale. En outre, il permettrait un report modal conséquent, puisque 56 % de la desserte de l'aéroport est aujourd'hui assurée par la route. Enfin, il ne coûtera pas d'argent au contribuable puisque, comme vous le savez, il est financé par les recettes usagers.
S'agissant des difficultés que pourraient rencontrer les usagers du RER B, je rappelle que, le 29 mai dernier, la ministre a pris la décision de reporter la mise en service de cette liaison express à la fin 2025, précisément pour éviter de pénaliser les voyageurs au quotidien. Par ailleurs, un contrat de concession a été signé, qui engage la parole de l'État. Enfin, le préfet de région est chargé de créer un observatoire de la qualité de service du RER B ainsi qu'un comité de suivi des travaux, de manière à veiller à ce que les usagers de cette ligne ne soient pas pénalisés par l'exécution de ce projet.
Pour toutes ces raisons, j'émets un avis défavorable à votre amendement.