Intervention de Gabriel Serville

Réunion du mercredi 5 juillet 2017 à 16h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

Grâce à la rigueur et à la persévérance, de jeunes Guyanais ont réussi à obtenir le sésame qui leur ouvrira la voie vers des études supérieures, alors même qu'un mouvement social de grande envergure a perturbé le troisième trimestre. Nous pouvons être fiers de leur performance quand on sait les conditions matérielles difficiles auxquelles certains sont confrontés, au premier rang desquelles le manque de places dans les lycées qui, à chaque rentrée, provoque un stress bien connu des parents d'élèves. La situation est particulièrement éprouvante pour les élèves qui s'orientent vers les filières professionnelles. Malgré les gros efforts déployés par les collectivités majeures de Guyane pour faire face à la croissance démographique, il nous manquera encore des lycées pour accueillir décemment nos jeunes à la rentrée de septembre 2018.

Aussi, face à l'urgence, il a été acté, dans l'accord de Guyane signé le 21 avril dernier, que l'État accompagnerait la collectivité territoriale pour la construction de collèges et de lycées : il faudra environ treize collèges et dix lycées pour des dix années à venir.

Monsieur le ministre, permettez que je m'inquiète des suites qui pourraient être réservées à cet engagement, compte tenu des signaux lancés par le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale. En effet, le Gouvernement annonce d'ores et déjà une cure d'austérité, dont on ne saurait méconnaître les corollaires.

Les attentes de certains territoires sont profondes et il est impératif de leur adresser des signaux forts, susceptibles de rétablir la confiance nécessaire à tout dialogue constructif. Dans tous les cas, on ne saurait accepter que nos enfants soient encore sacrifiés sur l'autel de la prochaine cure d'austérité annoncée par le Gouvernement. En votre qualité de ministre, vous serait-il possible d'intercéder en notre faveur, afin de sécuriser et d'accélérer la mise en oeuvre de ce protocole de Guyane ?

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