Je partage l'avis de la ministre et du rapporteur. Si nous disposions aujourd'hui d'un modèle de moteur pérenne susceptible d'être mis sur le marché de manière uniforme à peu près partout et de nous faire atteindre nos objectifs plus rapidement, nous le mettrions sur le marché – je rappelle, au passage, que nos objectifs sont conformes aux accords de Paris. Mais vous n'ignorez pas, monsieur Christophe Bouillon, que la Chine vient d'abandonner le développement de la voiture électrique. Parce que les batteries nécessitent des métaux rares, elle considère qu'elle n'a pas les ressources nécessaires pour développer ce modèle et elle se tourne elle aussi, désormais, vers l'hydrogène. Je ne sais pas si l'hydrogène sera finalement la solution, mais ce qui est certain, c'est que nous sommes dans une période d'instabilité technique et qu'il ne serait pas raisonnable, pour l'instant, d'avancer les objectifs que nous nous sommes fixés.