Ce qui est demandé aux professionnels de l'automobile est particulièrement simple. Dans la plupart des cas, un professionnel sera en mesure de consulter la carte grise ou, à défaut, de se référer à l'année de la première immatriculation pour informer les futurs acquéreurs sur la vignette Crit'Air. Cette information est très importante pour ces derniers. Vous ayant rassuré quant à la complication qu'aurait pu représenter cette mesure pour les professionnels de l'automobile, je peux vous inviter à retirer votre amendement. Je leur fais confiance : ils sauront obtenir l'information.
Vous ouvrez un autre débat, relatif à la pertinence des vignettes Crit'Air. La question de savoir s'il faut lutter contre la pollution en interdisant la circulation des véhicules les plus polluants est un autre débat qui concerne les émissions de CO2. Les vignettes Crit'Air permettent de rendre compte des émissions de particules d'oxydes d'azote, celles qui constituent la pollution de fond dans une agglomération. Vous dites ne pas partager l'objectif poursuivi par les vignettes Crit'Air, qui sont pourtant un bon levier pour lutter contre la pollution dans certaines zones. C'est évidemment tout à fait votre droit, mais c'est un désaccord de fond entre nous. Pour ma part, j'estime que c'est un dispositif très important. Les Français sont extrêmement préoccupés par la pollution de l'air. On dénombre plus de 48 000 décès prématurés par an. Il faut se donner les outils pour répondre à cette urgence sanitaire.