Je rappelle que nous en sommes en train de débattre de la programmation des investissements dans les transports, notamment des infrastructures. Il me semble qu'en évoquant la politique tarifaire de la SNCF, on s'éloigne un peu du sujet.
Cela dit, il est important de clarifier certains points. Le yield management n'est quasiment pas mis en oeuvre sur les trains du quotidien, c'est-à-dire les TER. S'il l'était, ce serait à la demande des régions, auxquelles je pense qu'il faut faire confiance, ne serait-ce que parce qu'elles doivent rendre des comptes à leurs électeurs.
Le yield management peut s'appliquer aux TGV, mais je ne suis pas d'accord avec ce que vous avez indiqué à ce sujet. Je suis très attachée au développement des offres Ouigo, qui rencontrent un succès très important – il n'est pas banal d'être passé de 7 millions de billets vendus en 2017 à 13 millions en 2018, et l'objectif de 25 millions de billets en 2020 sera certainement atteint –, notamment en raison des prix pratiqués. Le prix d'un billet pour un trajet Paris-Bordeaux est en effet généralement compris entre 15 et 20 euros, ce qui n'a rien à voir avec les montants que vous avez vous-même évoqués.
Il me semble intéressant de proposer à la fois des offres à coût réduit sur l'ensemble du train et par ailleurs, quand un train n'est pas rempli, des offres à des prix encore inférieurs, ce qui donne des opportunités supplémentaires aux Français souhaitant voyager, notamment à ceux disposant d'un budget modeste.
Pour toutes ces raisons, j'émets un avis défavorable à cet amendement.