Je vais essayer de vous répondre posément.
Je ne vois pas ce que vous voulez dire en indiquant que c'est moi qui ai suspendu la ligne de transport de fret Perpignan-Rungis. J'ai été prévenue des difficultés de cette ligne au mois de mai. J'ai immédiatement organisé une réunion à mon ministère pour faire le point sur sa situation. J'ai appris que les wagons n'étaient plus entretenus depuis des années et que l'on s'acheminait inéluctablement vers la disparition de la ligne. J'ai très clairement exprimé mon désaccord avec une telle orientation. J'ai souhaité que l'on trouve une solution pérenne et des travaux sont en cours. Dans l'immédiat, il s'agit d'assurer la maintenance des wagons afin de maintenir une continuité de service en attendant une solution pérenne, ce à quoi la SNCF s'est engagée.
J'ai également dit qu'il n'y avait pas de date couperet nécessitant un arrêt des trains, mais nous avons tous constaté que les chargeurs ont pris d'autres dispositions. Après avoir vu un train vide de toute marchandise, tout le monde est convenu qu'il fallait laisser le temps aux chargeurs de réorganiser leur circuit logistique pour la saison haute – peut-être savez-vous que ce marché est saisonnier et qu'à l'heure actuelle, très peu de fruits et légumes, notamment, sont expédiés entre Perpignan et Rungis.
Nous ne sommes pas restés les bras ballants. Des réunions ont eu lieu sur place avec la région Occitanie, chef de file en la matière, qui, comme l'État, s'engage pour qu'il soit possible de remettre des marchandises sur le rail. Tout ce travail a été fait, les wagons ont été stockés, ils seront entretenus. Je peux vous assurer que le directeur général des infrastructures de transport et de la mer, à ma demande, suit personnellement l'état de leur maintenance. Ils doivent pouvoir repartir dès que le trafic reviendra.