Je remercie notre collègue M. Christophe Bouillon d'avoir cité M. Jean Pisani-Ferry, mais je tiens à lui faire deux remarques.
Tout d'abord, vous parlez d'endettement pour financer les infrastructures mais je vous rappelle que, lors de la réforme de la SNCF, c'est notre majorité qui a décidé d'investir massivement dans la rénovation des infrastructures, en particulier, de transport. Les abandons ont été massifs de la part de plusieurs gouvernements précédents mais, aujourd'hui, nous investissons considérablement, progressivement, graduellement.
Ensuite, je suis moins optimiste que M. Jean Pisani-Ferry quant à la stabilité des taux et à la possibilité de n'envisager qu'à moyen terme – sept ans, dix ans – leur remontée progressive. Aujourd'hui, des signaux montrent qu'une crise comme celle de 2008 peut survenir dans les années qui viennent. Il est de notre responsabilité d'anticiper cette hypothèse et de ne pas faire croire que, parce que les taux sont bas, on peut s'endetter facilement, et donc, investir en toute insouciance. On peut investir, on peut s'endetter pour investir, nous sommes d'accord, mais il faut se préparer à toutes les hypothèses.