Madame la ministre des solidarités et de la santé, il aura fallu six mois d'une crise inédite avec la moitié des services d'urgence de notre pays en grève pour que vous consentiez à présenter un « pacte de refondation ».
Certaines mesures, tel le service d'accès au soin 24 heures sur 24, vont certes dans le bon sens, mais elles ne pourront avoir des effets qu'à long terme.
La vraie lacune de votre plan réside dans son financement. Lorsque vous annoncez 750 millions d'euros en redéploiement de crédits existants sans expliquer quelles coupes budgétaires vous allez opérer, vous signez un tour de passe-passe et restez sourde aux recommandations de la Cour des comptes d'augmenter le nombre de médecins urgentistes de 20 %.