La mission que je leur avais confiée consistait à me proposer des solutions de terrain que nous pourrions déployer sur l'ensemble du territoire national, de façon à désengorger les urgences et soulager les professionnels dans leur travail.
J'aimerais revenir sur les mesures destinées aux professionnels qui travaillent aujourd'hui au sein des urgences – je détaillerai tout à l'heure les mesures qui concernent l'amont et l'aval des urgences. Dès le mois de juillet, pour tenir compte de la souffrance au travail, j'ai débloqué des crédits afin que l'ensemble des soignants non médicaux – infirmiers, aides-soignants, brancardiers et agents d'accueil – travaillant dans tous les services d'urgences bénéficient d'une prime de risque de 100 euros nets par mois. À cette prime de risque pérenne s'ajoutera prochainement une prime de coopération de 80 euros nets par mois, que percevront tous les infirmiers qui s'engageront dans des protocoles de coopération. En créant ces primes de risque et de coopération, nous avons donc d'ores et déjà apporté une réponse aux revendications des soignants.
Au-delà de ces mesures, je souhaite revaloriser, sur le long terme, le travail et la compétence des soignants dans les urgences hospitalières en créant des infirmiers de pratique avancée et en augmentant les délégations de tâches au profit de ces derniers, de sorte que la totalité des compétences qu'ils exercent aujourd'hui soient reconnues. Cela permettra également de décharger du temps médical. Ces réformes pourront être mises en oeuvre dans les semaines qui viennent, en plus de la prime qui a d'ores et déjà été annoncée.