Monsieur le député, le Premier ministre a déjà répondu tout à l'heure, interrogé par le président Jean-Christophe Lagarde. Je compléterai son propos en rappelant l'importance de ce moment pour la démocratie tunisienne. Il s'agit là d'une étape majeure, qui intervient à la suite du décès du président Essebsi puisque des élections présidentielles seront organisées dans les prochains jours, suivies d'élections législatives.
La France occupe une double position, marquée par la confiance et le respect. Confiance dans le peuple tunisien, sa maturité, la sérénité dont il a fait preuve depuis la révolution du Jasmin, y compris dans des moments particulièrement difficiles, lors des attentats.
Confiance dans les institutions tunisiennes dont se sont dotés les Tunisiens depuis la révolution du Jasmin. Confiance dans la procédure électorale puisqu'a été instaurée une commission électorale qui permettra l'exercice d'un droit de recours et qui a validé vingt-six candidats – pas un seul, mais vingt-six ! Cette commission exerce son mandat en vertu du droit qui lui a été conféré.
Respect, enfin, de la souveraineté tunisienne, de l'indépendance de la justice, du fonctionnement de ces juridictions. Nous souhaitons que cette jeune démocratie, pour laquelle nous avons beaucoup d'amitié, ne manque pas ces deux rendez-vous majeurs.
Précisons par ailleurs, monsieur le député, que la France est très active au sein de la Commission de l'Union européenne, afin de veiller à la sérénité du processus électoral. Enfin, en collaboration avec le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, nous faisons en sorte que le dispositif électoral destiné aux 150 000 Tunisiens qui résident en France fonctionne parfaitement dimanche prochain.