Cette année, vous l'avez dit, les feux de forêt ont tout particulièrement – mais pas uniquement – touché le sud de la France. À l'occasion de votre question, vous avez souhaité, monsieur le député, et je vous en remercie, évoquer la mémoire de Franck Chesnot. Cet hommage de la représentation nationale constitue une évidence pour celles et ceux qui, comme vous, sont des femmes et des hommes du sud. Nous savons qu'au coeur de l'été, dans la torpeur de la chaleur, chaque fois que nous entendons dans le ciel le bruit d'un Tracker, d'un Canadair, d'un Dash, une angoisse nous prend au ventre car nous savons que ça brûle quelque part.
Nous connaissons l'engagement exceptionnel de Franck Chesneau, que j'avais rencontré quelques semaines avant le drame, avec l'ensemble de ses camarades. Il était apparu totalement passionné, dévoué, prêt à intervenir à n'importe quel moment du jour, bien sûr, mais aussi quelquefois de la nuit, en prenant des risques considérables. C'est ce qu'il a fait ce jour-là, le 2 août, pour sauver un mas. Il est intervenu, un accident est arrivé et il nous a quittés. Je vous remercie du fond du coeur de votre hommage.
À travers votre question, vous évoquez cette saison si difficile que nous avons connue : 7 200 hectares de forêt ont brûlé mais aussi 13 337 hectares de chaumes, partout en France. Si nous avons besoin d'indicateurs concernant le réchauffement climatique, voilà l'un d'entre eux. Alors oui, nous devons réagir. C'est la raison pour laquelle il est indispensable de conforter, de renforcer notre flotte aérienne. Il y a quelques semaines, sur la base de Nîmes-Garons, j'ai accueilli le nouveau Dash. Deux autres Dash viendront compléter nos forces dès l'année qui vient. Ce sont huit Dash en tout qui seront mobilisés, nous permettant ainsi d'adapter notre force d'intervention, en appui de nos pompiers au sol qui accomplissent eux aussi un travail extraordinaire.