… en particulier sur le titre Ier, relatif à la gouvernance.
Permettez-moi, toutefois, d'évoquer l'état d'esprit qui m'anime en cet instant, et dont j'espère, et sais, qu'il sera partagé par nombre d'entre vous. Les attentes des citoyens, des entreprises et de nos territoires sont grandes et fortes. Elles nous exhortent à conserver l'état d'esprit d'ouverture, constructif, guidé par le seul intérêt de nos concitoyens, qui a présidé à nos travaux jusqu'alors. Cet état d'esprit a conduit, en première lecture, à l'adoption à une très large majorité – 372 voix pour et 40 voix contre – d'un texte enrichi de précieux et solides apports.
Comme je le disais en commission, si des avancées restent assurément possibles sur quelques sujets encore, le vote de juin dernier nous oblige. Aussi je ne souhaite pas que ce nouvel examen soit l'occasion de rouvrir des discussions sur des thèmes qui ont déjà fait l'objet de longs échanges et de votes. Je souhaite la plus grande efficacité possible pour aller vite, non pour nous précipiter, mais pour que le nouveau cadre d'action des pouvoirs publics en matière de politique de mobilité soit appréhendé dans les plus brefs délais et dans les meilleures conditions par les responsables territoriaux.
Pour cela, le temps du débat parlementaire est utile, indispensable même, à condition qu'il reste constructif et éloigné des considérations strictement partisanes ou dogmatiques. Un peu plus de 150 amendements sont soumis à l'examen de notre assemblée sur le titre Ier, dont je me permets de rappeler l'objectif : mieux répondre aux besoins quotidiens des citoyens, des territoires et des entreprises. Gardons cet objectif en tête. Tout amendement qui ira dans son sens recevra de ma part un avis favorable, sans réserve. À l'inverse, tout amendement qui nuira à cet objectif, notamment en complexifiant inutilement un texte que nous souhaitons aussi simple et souple que possible, rencontrera ma bienveillante mais ferme opposition.
Je conclurai, mes chers collègues, en rappelant l'attachement profond que je porte à la décentralisation et à ses vertus, à la nécessaire confiance que nous devons à nos territoires et à leurs élus. Inutile de les mentionner tous dans le texte : le plus important est, et restera, ce que les élus, les territoires, les entreprises et les citoyens feront des nouveaux outils mis à leur disposition, comment ils s'en empareront, comment ils feront face aux défis de la mobilité du XXIe siècle, d'une mobilité plus écologique, plus ambitieuse, plus juste en ce qu'elle bénéficiera à tous et ne laissera aucun pan du territoire français – et je dis bien : aucun – en marge.
Je sais pouvoir compter sur chacun de nous pour que nos travaux soient à la hauteur des enjeux, autrement dit engagés, ouverts et libres de tout carcan partisan.