Ce qui se passe aujourd'hui est très grave : le Gouvernement s'apprête à demander à la représentation nationale d'entériner le présent texte en nouvelle lecture sans qu'elle dispose des éléments nécessaires pour émettre un vote éclairé au service de l'intérêt général.
En effet, alors que les discussions se sont concentrées – à juste titre – sur les trottinettes électriques et autres véhicules en free-floating, mais aussi sur les investissements à réaliser dans nos infrastructures, un des articles du projet de loi contient un véritable acte de dépouillement de tous les Français : l'article 40 ter B envisage en toute discrétion, en catimini, sous le couvert d'un vocabulaire technocratique, de transférer une partie encore non concédée de notre réseau routier – de nos routes nationales – à des opérateurs privés.