Toujours Paris, en effet ! Bordeaux-Toulouse : non !
Tout au plus ce projet de loi d'orientation consent, du bout des lèvres, à ce que l'Occitanie trouve par elle-même les financements nécessaires à ses nouvelles lignes. Vous êtes grands seigneurs ! Et que de temps perdu encore...
Quant au dernier objectif que vous vous étiez promis d'atteindre, celui d'une « révolution de l'innovation et des pratiques, qui constitue une formidable opportunité », les bras m'en tombent. Le véhicule autonome – celui sans chauffeur – serait ainsi la solution miracle ! Mais nous nous moquons bien du fait que les véhicules soient autonomes ou non ! Ce sont les gens qui ont besoin de l'être dans leurs mouvements !
Et c'est pour cet objectif que vous vous apprêtez à manquer trois marches. La première est celle du vélo, la solution individuelle – quoi de plus autonome que ce moyen de transport ? Tiendrez-vous les promesses budgétaires du plan vélo ? Rien n'est clair dans ce texte. Rendez-vous est pris pour les batailles que constitueront l'examen des projets de loi de finances des sept prochaines années !
La deuxième est celle de la meilleure solution collective qui soit, le train. Où est le plan train ? Train de nuit, train qui prend les vélos, trains pour les petits villages, train qui va vite, train en bon état, train à l'heure, train plutôt qu'avion, train qui met les camions sur les rails plutôt que sur les routes et – puisque vous semblez accrocs à l'innovation – train Hyperloop qui relierait Paris à Toulouse en cinquante minutes ! Pourquoi ne pas repenser une filière industrielle du train ?
Je conclurai par l'essentiel : votre manque d'ambition pour trouver des solutions aux problèmes de mobilité, dont vous n'avez pas pris conscience, que rencontrent dans leur vie quotidienne les personnes atteintes d'un handicap.