On l'a dit, ce projet de loi relatif à l'énergie et au climat représente une étape, ambitieuse, dans la lutte contre les changements climatiques. Pourtant, chers collègues de La France insoumise, vous nous proposez de le rejeter !
Voter cette motion de rejet, c'est ne pas reconnaître l'urgence écologique et climatique et son inscription dans la loi ; c'est refuser de viser l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 ; c'est aussi empêcher la représentation nationale de fixer les priorités d'action de la politique nationale énergétique pour la prochaine PPE – programmation pluriannuelle de l'énergie – en 2023.
Ne pas voter ce texte, c'est refuser les mesures nouvelles sur les passoires thermiques, la fermeture des centrales à charbon et l'accompagnement social de leurs salariés ; c'est refuser le développement de l'éolien offshore, le développement de l'hydrogène renouvelable bas carbone, la possibilité d'installer des panneaux photovoltaïques le long des routes ou d'en imposer l'installation sur des bâtiments.
Rejeter ce texte, c'est aussi refuser un budget vert ; c'est refuser l'expertise du Haut Conseil pour le climat et c'est refuser la facilitation des communautés d'énergie ainsi que la transparence sur les certificats d'économie d'énergie. C'est refuser la modification des règles qui conduisent à une augmentation des tarifs de l'électricité, au détriment du pouvoir d'achat des Français.
Bien sûr, il est toujours tentant de critiquer, de crier que nous n'allons pas assez loin, pas assez fort. Mais le texte qui nous est soumis comporte des avancées pour la préservation de notre environnement et la protection de nos concitoyens.
Mes chers collègues, vous l'aurez compris, je vous invite avec force à ne pas voter cette motion de rejet préalable.