Ils ont agi en s'inscrivant dans la longue tradition de la désobéissance civile, pour sonner l'alarme à propos de l'urgence climatique. L'avez-vous entendue, cette alarme ? L'avez-vous entendue quand le GIEC nous a annoncé qu'il nous restait douze années pour agir ? L'avez-vous entendue ne serait-ce qu'à une seule des centaines de réunions, de COP, de sommets, de Grenelle et de colloques où l'on ne cesse de se répéter les mêmes chiffres et de crier à l'urgence ? Vous arrive-t-il parfois d'être vous-mêmes sonnés en réalisant l'ampleur de l'écart entre les objectifs à atteindre pour sauver la planète et les résultats catastrophiques des politiques que vous continuez de mener ?
À écouter vos beaux discours, on a bien l'impression que vous êtes au courant ; vous acceptez même l'inscription dans la loi de la notion d'urgence écologique et climatique. Mais apparemment, dans votre monde, le mot « urgence » n'a pas le même sens que dans le nôtre. Il semblerait que, pour vous, faire face à l'urgence, c'est tout remettre à plus tard, en promettant vaguement que quelqu'un finira par s'en occuper un jour,...