Ce week-end, Mme la secrétaire d'État Brune Poirson, chargée à vos côtés, madame la ministre, de la transition écologique et solidaire, a proclamé devant les cadres et les militants de sa formation politique : « N'ayez pas l'écologie timide. N'ayez pas l'écologie complexée. » Il semble pourtant que cette écologie dite « souriante », dont le Gouvernement se réclame désormais, ne s'incarne pas encore totalement dans les textes de loi dont nous débattons.
Le présent texte en apporte une triste confirmation. J'en veux pour preuve le fait que le texte initial n'évoquait même pas la question de la performance énergétique des bâtiments, un secteur qui pèse pourtant 43 % de la consommation finale d'énergie et près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, sachant, de plus, que l'impact social et environnemental de la précarité énergétique touche 5 millions de ménages. Le texte issu de la commission mixte paritaire ne prend pas la mesure de la centralité de cet enjeu : le critère de performance énergétique pour la définition d'un logement décent a été revu à la baisse et les sanctions en cas de non-respect de l'obligation de performance énergétique ne sont toujours pas définies.