Pardonnez-moi mais, depuis que j'ai pris la parole, vous ne m'avez pas écoutée un seul instant. Puisque nous n'avons pas encore eu l'occasion de débattre ensemble, je vous demande, à tout le moins, d'avoir la courtoisie d'écouter mon interpellation. Tout à l'heure, vous avez rejeté un amendement au motif que la région parisienne n'était pas concernée. Je vous parle ici d'un sujet parisien, ce qui, j'en ai conscience, retient assez peu l'attention dans cet hémicycle, en particulier de la part du Gouvernement. Il s'agit en effet de sécurité routière, puisque l'on a déploré des morts depuis la discussion que nous avions eue avec votre prédécesseur chargée des transports. Il serait donc bienvenu, sur ce sujet de fond, que vous preniez le temps d'écouter ce que j'ai à vous dire et d'y répondre tranquillement. J'espère en effet, au sortir d'une suspension de séance, pouvoir recueillir toute votre attention.
Est-il raisonnable, disais-je, de laisser des enfants de 12 ans, qui n'ont pas la moindre notion du code de la route, évoluer au beau milieu de la chaussée sur une trottinette, qui plus est sans casque ? En première lecture, la ministre m'avait répondu qu'il fallait arrêter d'« embêter les gens ».