Madame la ministre, votre projet de médecine ambulatoire est incomplet, voire dangereux. En effet, vous demandez aux proches des patients de gérer le transport et de prodiguer les soins de surveillance post-opératoires. Vous connaissez pourtant les dangers de ces pratiques : comment pouvez-vous avoir l'idée de les généraliser ? Par souci de faire des économies, vous déplacez un problème. Les services de soins de proximité sont déjà mis à mal, voire inexistants : qui prodiguera alors les soins post-opératoires ? De plus, vous poussez les 15 % de Français n'ayant pas de mutuelle à choisir la médecine ambulatoire tout en augmentant le forfait journalier de 18 euros à 20 euros.